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Hep Taxi (17)


HEP TAXI!

Le temps du confinement nous impose une clôture spatiale et nous laisse du temps pour cheminer avec cette fée du logis qui est l'imagination. Mais que diriez vous d'un voyage à l'aventure à travers une histoire. Si vous êtes partants, un taxi vous attend devant chez vous. Bon voyage!

Hep   Taxi -17-

Quant aux pronoms, qu'ils n'oublient pas qu'ils ne sont pas forcément personnels: je les encourage à être collectifs... donc relatifs! Pour les plus rebelles, je me réserve le droit de leur envoyer des points dans la figure de style. Ah! J'allais oublier le style! je voudrais que vous dansiez sur une musique qui laisse exprimer les soupirs ...de l'écriture!

 Ainsi s'écoula la semaine...de courses rapides en évasions précipitées. A tuer le temps en le faisant vivre! 


 Le dimanche matin, était enfin arrivé. Après avoir soigneusement aligné les valises dans le couloir, il prévint Flore qu'il serait de retour vers 13 heures. «On avisera à ce moment là, pour savoir si stratégiquement il vaut mieux quitter la ville tout de suite

ou manger sur le pouce avant de partir,» lui lança-t-il, à toute vitesse. 

 Comme d'habitude, aussitôt installé au volant de son véhicule, il brancha le talkie-walkie et appela le central.

    • Bonjour, c'est Philippe, taxi O4 289. Qu'est ce qu'il y a pour moi ce matin?

    • Bonjour! c'est Magalie. Tu tombes bien Phil, je n'arrive pas à joindre Nicolas. Tu peux prendre un client au 125 Avenue Massenet?

    • OK Magalie. J'y vais!

    • Merci Phil, c'est sympa! et...bonnes vacances. Ramène nous un peu de soleil, on en a bien besoin.

 Philippe fit demi tour au prochain rond point et fila par le boulevard Joffre vers la gare Montparnasse. La circulation était fluide. Il décida d'éteindre la radio et de profiter des charmes de la ville pour une dernière course, comme le ferait un touriste avide de découvertes qui presse son nez contre la fenêtre.

 Arrivé sur l'avenue, il trouva une place pas loin de l'endroit indiqué. Personne ne l'attendait! Il éteignit le moteur de sa voiture, ralluma le poste et se décida à patienter. C'était peut-être un de ces clients facétieux, comme il y en a quelquefois, qui vous pose un lapin, au dernier moment.

 Son regard fut toutefois attiré par un visage qui sortait de temps en temps derrière la façade d'un immeuble, semblant espionner les alentours. Puis tout à coup, un vieil homme âgé, vêtu d'un pardessus gris, se décida à sortir de l'encoignure d'un porche pour s'avancer vers lui. Lentement. Toujours en surveillant l'avenue. Son regard inquiet faisait pivoter sa tête dans tous les sens, jusqu'à ce qu'il s'engouffre à l'arrière du taxi par la porte que Philippe lui avait ouverte. Il n'avait pas de bagage.

    • 116 avenue du président Kennedy, annonça le client d'une voix mal assurée.

 Philippe hocha la tête en signe d'acquiescement et jeta un coup d'oeil discret dans le miroir du passager. L'homme était engoncé dans une espèce d'imperméable bouffant et ostensiblement inspectait l'intérieur de la voiture. Après en avoir fait le tour, il questionna:

    • Vous lisez Raja? Je vois que vous en avez quelques livres.

    • Oui! Répondit Philippe en s'excusant du désordre, et d'avoir laissé sur le siège avant, les cinq livres qui gigotaient au hasard des virages.

    • Et vous aimez?   

À SUIVRE....

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JACKY ARLETTAZ