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Crise pour les compagnies aériennes : une opportunité écologique ?


Elles font voler des avions à vide et jouent le coronavirus contre l'écologie : les compagnies aériennes ne manquent décidément pas de ressources.

Les avions fantômes du coronavirus

C'est une situation absurde au coût environnemental et économique potentiellement énorme. Alors que les réservations sont en chute libre en raison de l'épidémie mondiale de coronavirus, des compagnies aériennes continuent de faire décoller des avions pratiquement vides.

La faute en revient à la réglementation européenne, comme l'explique Business Insider : les entreprises sont obligées d'utiliser leurs créneaux de vol au moins 80% du temps sous peine de les perdre. C'est la règle dite du « use it or lose it » (utilisé ou perdu).

Comme le raconte la Tribune, des compagnies ont déjà écrit à la Commission européenne pour tenter de suspendre ces règles le temps de la crise. C'est déjà le cas pour les vols à destinations de la Chine et de Hong-Kong. Or, l'exécutif européen attend de recevoir les chiffres prouvant les pertes financières pour les compagnies. Le Parlement européen devra également se prononcer sur le sujet. La suspension de cette règle incongrue en temps d'épidémie n'est donc pas prévue pour tout de suite. 

L'Association internationale du transport aérien, qui représente 293 opérateurs, a estimé que l'épidémie pourrait coûter 113 milliards de dollars (99 milliards d'euros) aux compagnies aériennes. A lire dans Business Insider (en anglais). 

Les compagnies jouent le coronavirus contre l'écologie

Les compagnies aériennes sont décidément (trop) pleines de ressources. Certaines d'entre elles se servent de l'épidémie du coronavirus pour tenter d'échapper à de nouvelles réglementations environnementales.

Afin de tenter de faire baisser le bilan carbone du secteur de l'aviation, actuellement responsable de 4,9% du réchauffement climatique et dont l'impact est voué à s'alourdir dans les années futures, certains Etats européens ont mis en place de nouvelles taxes sur les vols. 

C'est le cas de la France, qui a instauré une modeste contribution écologique sur les billets au premier janvier 2020. Les Pays-Bas devraient bientôt faire de même. En novembre, neuf pays européens ont demandé à la Commission européenne de mettre en place une taxe CO2 sur les billets d'avions, comme l'avaient rapporté les Echos. 

Un changement d'approche qui ne plait pas du tout aux compagnies aériennes. « Au regard de l'épidémie de coronavirus, nous demandons aux gouvernements de suspendre l'introduction de nouvelles taxes », a plaidé à Bruxelles Benjamin Smith, directeur général d'Air France-KLM, lors d'une conférence d'Airlines4Europe, lobby représentant plusieurs des principales compagnies européennes. « Ça n'a pas de sens de charger les compagnies et les usagers avec des taxes supplémentaires », a renchéri la porte-parole de l'organisation, citée par le New York Times.

EXTRAITS D'UN ARTICLE À LIRE DANS SON INTÉGRALITÉ SUR LE SITE VERT

Quelques bonnes nouvelles quand même !

4 effets bénéfiques du COVID-19

Cruelle pour une grande partie de l’humanité, cette pandémie provoque un ralentissement de l’activité humaines. Ce qui profite à la planète, à son climat et à tous les êtres vivants. Du moins pour le moment…

  • 200 millions de tonnes : C’est la quantité de CO2 qui n’a pas été émise dans l’atmosphère depuis le début de l’épidémie de coronavirus, selon le site spécialisé Carbon Brief. L’économie chinoise tourne au ralenti depuis le 17 février, entraînant des réductions de 15 à 40 % de la production selon les secteurs. Et donc des émissions de gaz à effet de serre, qui ont diminué d’un quart, selon les mesures effectuées fin février. 
  • > - 10% à - 50 % : Ce sont le taux de réduction des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) estimé dans le nord de l’Italie depuis le début de la crise sanitaire mi-février, puis en France. Avec le confinement, ce puissant gaz à effet de serre émis principalement par les transports routier et marin, la production d’énergie, les industries…, est en forte régression dans toute l’Europe, selon le Service pour la surveillance atmosphérique par les satellites Copernicus Sentinel-5P (CAMS). En France, le réseau des Associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) notait le 27 mars que les teneurs de NO2  étaient inférieures en moyenne de près de 50 % dans les 100 plus grandes villes françaises, par rapport aux niveaux attendus. 
  • > - 4,9 % : C’est le pourcentage de baisse du trafic aérien mondial enregistré par le site Flightradar24 par rapport à la même période en 2019, en raison de l’annulation de dizaines de milliers de vols vers les zones touchées par la pandémie. Or, ce trafic est responsable d’environ 5 % des émissions de gaz à effet de serre. 
  • > - 15 % : Depuis les premières mesures de confinement prises par le gouvernement français, la consommation d'électricité a baissé de 15 % par rapport à la moyenne à la même période. En savoir + 

EXTRAITS D'UN ARTICLE À LIRE DANS SON INTÉGRALITÉ SUR LE SITE DES COLIBRIS