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Cliquer pour la bonne cause



Afin de contrer la suprématie de Google, de nombreux moteurs de recherche alternatifs ont vu le jour. Ils offrent les mêmes services que le géant américain mais préservent la vie privée des internautes et financent des projets éthiques.


Certains internautes l'ignorent, mais chaque recherche sur internet produit de la richesse. 


Beaucoup d'argent qui tombe dans l'escarcelle des Yahoo, Bing et surtout de l’omnipotent Google. Pour cause, des milliards de recherches sont réalisées chaque jour à travers le monde. Le tout-puissant américain en recense, à lui seul, 3,5 milliards! 90% de Français l'utilisent machinalement, par habitude, méconnaissance ou paresse... Pourtant, depuis quelques années, de nombreux moteurs alternatifs innovants existent : Lilo, Qwant, Ecosia, Ecogine, Veosearch, Doneo, Zutooi, Hooseek, etc.


Tout aussi efficaces, performants et faciles d'accès, ces sites alternatifs fonctionnent sur le même principe que Google, à ceci près qu'ils reversent un pourcentage de leurs recettes publicitaires ou de leur chiffre d’affaires à de bonnes causes.


Plus le moteur alternatif est utilisé, plus les projets qu'il soutient ont de chance de se concrétiser. Pour exemple, l’allemand Ecosia qui lutte contre la déforestation a contribué à planter 3,7 millions d'arbres dans le monde, via des ONG, depuis sa création en 2009. En 2016, Ecosia aurait reversé la moitié de ses revenus en faveur d'actions de reforestation.

Pour le français Lilo, «vos recherches ont du pouvoir»; chacune d'elles crée des gouttes d’eau convertibles en argent, distribuées à l'association de votre choix parmi une liste.


Autre valeur ajoutée : la garantie de la confidentialité. C'est ce qui rend les moteurs alternatifs attractifs. Certains, résolument contre la collecte et l’exploitation des données personnelles, à l’image de Lilo ou de Qwant, s'appuient sur une charte éthique et s'engagent à protéger votre vie privée. La navigation reste anonyme; aucun traçage n'est réalisé (les fameux cookies qui stockent les infos privées), contrairement aux navigateurs classiques qui surveillant de près leurs utilisateurs. De plus, ils s'attachent à lutter contre la standardisation des réponses et l'uniformisation des résultats.

Certes, il y a peu de risque à court terme d'ébranler l'hégémonique Google. Aux usagers de choisir leur camp : continuer d'engraisser les multinationales américaines ou opter pour une démarche solidaire et responsable en privilégiant des moteurs de recherche alternatifs


Marie-Line Vitu dans le Journal des activités sociales de l’énergie n°382 de mars-avril 2018