Accueil > Blog > Philo > La Grèce sous le soleil d’Égypte

La Grèce sous le soleil d’Égypte




La Grèce sous le soleil d’Égypte

La Grèce antique n’était pas un « pays » unifié comme on l’imagine aujourd’hui, mais un ensemble de peuples (Ioniens, Doriens, Achéens, Éoliens) et de cités-États (les polis qui donnera les termes Police, Politique etc) qui partageaient une langue et une culture commune, tout en gardant leurs identités propres. Il y avait deux écritures pré‑helléniques, le Linéaire A utilisé par la civilisation minoenne (Crète), non déchiffré à ce jour : on ignore la langue qu’il transcrivait, mais ce n’était pas du grec. Et le Linéaire B utilisé par les Mycéniens (Grèce continentale et Crète après la conquête) adapté du Linéaire A pour noter une forme archaïque du grec.

Chaque cité-État (Athènes, Sparte, Corinthe, Thèbes…) avait son propre gouvernement, ses lois et ses traditions.

L’Égypte ancienne exerça une influence décisive sur la Grèce antique, à la fois par ses échanges commerciaux vitaux et par l’apport culturel, religieux et intellectuel. Les Grecs, fascinés par son rayonnement culturel et religieux, puisèrent dans la sagesse, l’art et les savoirs égyptiens, ce qui contribua à façonner leur propre civilisation. Les principaux philosophes grecs (Pythagore, Platon …) auraient séjourné longtemps en Égypte pour y étudier la géométrie, la cosmologie et les pratiques religieuses.

Les Grecs intégrèrent des éléments égyptiens dans leurs cultes. Plutarque, dans son traité « De Iside et Osiride », ne se contente pas de raconter la légende, mais l’interprète comme une allégorie universelle. Pour lui, Isis et Osiris ne sont pas seulement des divinités locales égyptiennes, mais des symboles de principes cosmiques. Osiris incarne le bien, l’ordre et la raison, tandis que Seth/Typhon représente le désordre et le mal.

L’Égypte était réputée pour ses savoirs en mathématiques, astronomie et médecine. Ces disciplines inspirèrent les premiers penseurs grecs. Certains historiens estiment que l’ordre dorique grec s’inspire des formes végétales égyptiennes, comme le papyrus. Les temples grecs reprennent aussi des principes monumentaux égyptiens.